mardi 13 janvier 2009

Premières victimes du conflit, les Gazaouites ne savent plus sous quel toit s'abriter

Le bilan humain ne cesse de s'alourdir à Gaza. Dans ce minuscule territoire coupé du reste du monde, le nombre de personnes réfugiées dans les écoles, les bâtiments d'organisations ou chez les proches se multiplie. L'ONU déclare en héberger 30 000 dans ses locaux.

Les Gazaouites survivent plus qu'ils ne vivent depuis 18 jours et le début de l'offensive israélienne. Cloturée par le blocus, la population subit au quotidien les conséquences des attaques militaires.


Mardi 6 janvier, l'armée israélienne bombarde une école de l'ONU. Des images qui font le tour du monde. Bilan: 43 morts et un tollé qui agite la presse internationale.



Maisons détruites

Au-delà des protestations, ce drame souligne l'une des difficultés majeures de la vie des Gazaouites: trouver un logement sûr. Les images de maisons détruites défilent sur les écrans de télévision. Même quand les habitations ne sont pas détruites, les problèmes d'éléctricité et d'eau courante rythment la vie des habitants.

A Jabalyia, le plus grand camp de réfugiés palestiniens situé à l'extrême nord de la bande de Gaza, le correspondant sur place de la BBC témoigne des conditions de vie des habitants.

>> Voir la vidéo.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Gaza prend en charge 30 000 Palestiniens qui se retrouvent sans logement. Un article du New York Times paru aujourd'hui estime à 60 000 le nombre de Gazaouites logés chez des proches. Un phénomène qui s'intensifie à grande vitesse: il y a quatre jours, ce chiffre était deux fois moins important, selon l'ONU.

Sur le site de l'UNRWA, les témoignages de réfugiés s'accumulent. A l'image de Najwa Sheikh Ahmed, une mère de famille qui a dû quitter son appartement en bord de mer. Elle raconte ses problèmes pour trouver un lieu sûr pour ses enfants. Un véritable parcours du combattant qui passe par la maison de la belle-famille et les camps de réfugiés.

"Choc psychologique terrible"

La bande de Gaza compte 1,5 million d'habitants, pour une superficie de 360 km². Elle est l'une des zones géographiques les plus densément peuplées, avec environ 4 000 habitants par km².

Les enfants, qui représentent environ la moitié de la population gazaouite, sont plus particulièrement touchés par la tension constante de ces dernières semaines. Pour eux, la situation actuelle représente "un choc psycholgique terrible, estime Abdel-Rahman Ghandour, porte-parole de l'Unicef à Amman. Nous avons de nombreux partenaires chargés de la prise en charge psychosociale des enfants et de leurs familles: ils s'attendent à une multiplication et une aggravation des cas."

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