mardi 13 janvier 2009

Facebook, nouvelle frontière dans la bande de Gaza

Le champ de bataille s'élargit au-delà de la bande de Gaza. Facebook, le plus grand réseau social sur Internet, est accaparé par les pro-palestiniens et pro-israéliens.

Pour rappel, Facebook a 150 millions de membres dans le monde, dont la moitié visite le site tous les jours. En plus de créer son réseau social d'amis, on peut y créer des groupes, des campagnes de levée de fonds, ajouter des images, des vidéos et desfonctionalités de tous genres. Des outils utiles pour tout militant dégourdi.

De l'utilisateur au militant

Le groupe pro-Hamas "Stop Genocide in Palestine" a plus de 117 500 membres (fermé depuis ce lundi). Des centaines d'autres groupes similaires existent, mais également de l'autre côté : "I Support the Israel Defense Forces in Preventing Terror Attacks from Gaza " a plus de 74 000 membres. 10 000 de plus que ce lundi. Le but est souvent tout simplement d'avoir le plus grand nombre de membres.

Certains usagers ont remplacé leur photo-portrait de leur profil avec des drapeaux palestiniens ou israéliens. D'autres ont donné à la cause leur statut Facebook; ce petit champ de texte que chaque usager utilise pour informer instantanément leurs amis sur leur état d'esprit ou leur activité du jour. Par exemple, un résident de Tel Aviv a developpé l'application QassamCount qui change le statut de ceux qui le souhaite avec le dernier compte des missiles qui percutent l'Israël.

Facebook en perte de contrôle

Selon les règles d'utilisation Facebook, un contenu à caractère haineux ou qui appelle à la violence n'est pas permis au risque de se faire expulser. Avec seulement 800 employés, Facebook a mis à disposition de ses usagers des outils pour s'autoréglementer. Ceux-ci fonctionnent bien pour la pornographie infantile, mais pas nécessairement pour un sujet qui divise. Du coup, Facebook doit de jouer les policiers. Des groupes sont maintenants fermés, des comptes d'usagers également. Aucun réseau social ne semble être à l'abri, comme Youtube, Flickr, MySpace, etc.

Du côté israélien, des groupes de militants habitués des réseaux sociaux se formalisent même. En forme de protestation, la Jewish Internet Defence Force a piraté des groupes Facebook pro-Hamas. Par ailleurs, ils alertent Facebook des abus du camp opposé.

L'idéologie Facebook tachée

Dans son premier billet de l'année sur le blog officiel, le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, écrit: "Le potentiel ultime du web est d'ouvrir le monde sur lui-même afin que chacun ait une voix et puisse partager ce qui lui semble important." Le monde est ouvert, certes, mais peut-être pas sur lui-même.

K.S.G.

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